Le passé d’Angers est pleins de secrets et d’histoires à découvrir. A chaque époque de la ville, on y trouve des personnages notables. Sur certains lieux emblématiques, on peut, l’espace de quelques minutes, retrouver l’ambiance de l’Anjou d’autrefois. Un nombre important de monuments historiques témoignent de la richesse patrimoniale d’Angers. Une ville ayant un passé glorieux et un avenir certain.
Angers pendant l’antiquité
L’âge d’or de la cité et du Duché d’Anjou
Les premières constructions d’Angers remontent à l’antiquité ! Saviez vous que les armées de Jules César passèrent l’hiver à Angers en 57 av. J.-C. (César lui-même le mentionne dans La guerre des Gaules). Initialement peuplé par le peuple celte des Andes ou Andécaves, ils s’établirent dans la région d’Angers, surtout au nord de la Loire, et lui donnèrent son nom. La présence d’un oppidum andécave sur le site de Juliomagus est aujourd’hui étudié dans toutes les facs d’histoire.
Une campagne de fouilles préventives entre 1992 et 2003 a d’ailleurs démontrer l’existence d’un peuple présent dès la Tène finale (vers 80-70 av. J.-C.) et ce jusqu’à la période augustéenne (10 av. J.-C.). On y trouve du mobilier archéologique, les vestiges d’un rempart à poutrages horizontaux et même des voies délimitant des secteurs d’activités : y aurait-il un oppidum sur le site du château ?
En 1246, c’est le roi Louis IX donne le comté en apanage à son frère Charles Ier. En 1360, le comté est se transforme en duché. Louis Ier en est le premier duc, ce qui lui donne un droit de péage à travers tout l’Anjou ! Les taxes sur les marchandises traversant le duché permettent d’entretenir les fortifications de la ville. On l’appellera : la cloison. C’est également à ce duc que l’on doit l’université d’Angers qui fut fondée en 1364. Sa construction se finira en 1432 avec la création de 4 facultés : droit, médecine, théologie et arts. Pour parachever son oeuvre, c’est à ce duc que l’on doit la tapisserie de l’Apocalypse selon saint Jean : elle est réalisée par Nicolas Bataille, d’après les cartons du peintre Hennequin de Bruges. Unique au monde, cette œuvre est le plus important ensemble de tapisseries médiévales subsistant à travers le monde.
Angers pendant la révolution Française
Le réveil d’Angers au XIXe siècle
Angers est également présente pendant la Révolution Française à travers son parti patriote dirigé par Volney et La Révellière-Lépeaux. Entre 1790 et 1794, la nouvelle commune d’Angers fusionne avec ces voisines de Saint-Augustin, Saint-Léonard et Saint-Samson, lui permettant d’attendre une superficie plus importante. La ville atteint dès lors sa superficie actuelle, avec une population de 33 900 habitants.
C’est alors que l’on observe le développement de la ville avec en 1791 la création de la place du Ralliement qui sera bâtie à l’emplacement de trois églises. Une transformation s’ancrant dans les revendications politiques de l’époque. Napoléon lui même autorise par le décret impérial de 1807 la démolissions de nomrbeuses fortifications médiévales de la ville. Il se rendra personnellement sur Angers l’année suivante pour y admirer la ville.
Angers connait son âge d’or à partir de 1835 : y sont organisées de nombreuses expositions industrielles et artistiques. Le savoir des pépiniéristes et horticulteurs angevins est mis au pinacle, avec les expositions de roses et de dahlias de 1842 et en 1849, l’invention de la poire Doyenné du Comice au Jardin fruitier d’Angers. C’est ici même que l’on trouvera pour de longues années plus grande pépinière d’Europe : le jardin du Mail. La vie économique s’organise également autour du domaine de la distillerie avec les entreprises Cointreau et Giffard. Parmi les activités commerciales les plus dynamiques, on trouve alors l’extraction ardoisière, l’industrie du parapluie et du textile (transformation du chanvre et du lin). En 1901, la Société anonyme des filatures, corderies et tissages Bessonneau verra plus de cinq mille personnes dans ses locaux.